Histoire et Patrimoine


Fondé en 1961, le Village du Haut-Canada est l’un des plus importants sites d’histoire vivante au Canada. Il propose une incursion dans la vie d’une communauté canadienne anglaise en milieu rural en 1866. Ses visiteurs ont la chance d’admirer une quarantaine de bâtiments historiques, dont beaucoup ont été déplacés sur le site avant l’inondation des « villages perdus » pendant le projet de développement de la Voie maritime du Saint-Laurent. Les portes de maisons, de moulins en activité et d’ateliers d’artisans leur sont grandes ouvertes!



Expérience offerte aujourd’hui


Visiter le Village du Haut-Canada est une expérience magique qui vous transporte à l’époque des années 1860. Au cœur de cette aventure, vous découvrirez des bâtiments authentiques érigés dans les rues du Village, des activités artisanales d’antan, et, bien sûr, les habitants et habitantes à rencontrer en chemin.

Parc commémoratif de la Bataille-de-la-Ferme-Crysler


Le parc commémoratif de la Bataille-de-la-Ferme-Crysler, où sont érigés un bâtiment commémoratif et un monument, a été créé pour rappeler à la mémoire la bataille qui s’est déroulée sur les terres de la ferme Crysler.

Au cours de la guerre de 1812, plus précisément le 11 novembre 1813, un conflit armé entre des forces américaines et britanniques éclate sur des terres agricoles appartenant à John Crysler. Subissant d’importantes pertes aux mains des forces britanniques et canadiennes, pourtant inférieures en nombre, les combattants américains sont vaincus au terme de cette bataille. Pour commémorer l’événement, le ministère de la Milice et de la Défense fait ériger un monument sur le site du champ de bataille en 1895. Une plaque y est ajoutée en 1921.

L’élargissement du fleuve Laurent dans le cadre du projet de la Voie maritime, devant se concrétiser en 1958, allait submerger à jamais le champ de bataille. De nos jours, bien qu’en grande partie recouvert par le lac St. Lawrence, ce site s’étend à peu près de l’extrémité est de la marina Crysler à la partie la plus à l’est de Riverside Heights (vers l’ouest).

En 1958, un grand monticule est créé dans le parc commémoratif de la Bataille-de-la-Ferme-Crysler en utilisant la terre du site du champ de bataille original. Le bâtiment commémoratif est achevé en 1961.

La Commission des parcs du Saint-Laurent collabore avec un groupe de bénévoles, Friend’s of Crysler’s Farm Battlefield/Amis du champ de bataille de la ferme Crysler, pour préserver ce chapitre d’histoire. À des fins de sensibilisation, ce groupe organise chaque année une cérémonie du jour du Souvenir au sommet du monticule ainsi qu’une reconstitution de cette bataille clé de la guerre de 1812 tous les deux ans.

Le bâtiment commémoratif est ouvert du début juillet à la fin août pour permettre aux visiteurs d’en apprendre davantage sur la bataille de la ferme Crysler et d’admirer le monument.

Pour en savoir davantage, consultez le site Web des Friend’s of Crysler’s Farm Battlefield (en anglais) ici : www.cryslersfarm.com

Visitez le village

Les secrets du métier

Redécouvrez les métiers traditionnels d’antan, variés et fascinants, en visitant les ateliers du forgeron, de l’ébéniste, du tonnelier, du ferblantier et de l’imprimerie. Renseignez-vous sur les chaussures, les bottes et les balais produits à l’époque en vous rendant aux ateliers du cordonnier et du fabricant de balais. Dans les années 1860, chaque personne de métier contribuait à la vie quotidienne en exploitant des talents uniques et en utilisant des outils spécialisés. Regardez-les à l’œuvre et renseignez-vous sur leur dernier projet.

blacksmith forging

La vie à la ferme

« L’agriculture est la source de toutes les richesses de la société ». Voilà une affirmation, contestable par certains, qui reflète le rôle central de ce moyen de subsistance et de progrès dans le quotidien des gens des années 1860. Visitez la ferme des Loucks, parfait exemple d’une exploitation prospère dans les années 1860, pour voir une impressionnante grange, le bétail (les cochons sont à voir!) et la machinerie actionnée par des chevaux. Voyez la métairie pour découvrir l’emploi d’outils rudimentaires et des bœufs par les personnes qui louaient les terres. Rendez-vous à la ferme des Ross pour voir une scie à chariot activée par un cheval et tout savoir sur le bois cordé.

village farm

Meunerie

Admirez l’ingéniosité des pionniers qui ont su maîtriser l’énergie hydraulique comme en témoignent la lainerie, la minoterie à vapeur et la scierie. Les premières fabriques actionnées par l’eau (laineries, moulins et scieries) transformaient les produits locaux en biens de valeur. La laine, le grain et les billes de bois devenaient des tissus, de la farine et du bois d’œuvre. Ces fabriques fournissaient des emplois et automatisaient en partie le travail grâce à leur utilisation de la machinerie, tirant profit de l’avènement de la révolution industrielle. N’oubliez pas de faire un tour à la tonnellerie et au bâtiment des machines non loin de là.

milled flour at the village

Restauration et commerce

De nombreuses entreprises du XIXe siècle, comme la taverne Cook, hébergeaient et restauraient les voyageurs et les travailleurs itinérants. Le magasin Crysler proposait à la clientèle des médicaments, des produits alimentaires ainsi qu’une grande variété d’articles ménagers, de quincaillerie et des outils. Les producteurs laitiers apportaient leur lait à la fromagerie « Union » pour la fabrication de fromages, l’un des premiers produits d’exportation importants du Canada. Chaque jour, le pain est cuit au four à bois. Nul doute que son arôme chaleureux vous attirera à entrer dans la boulangerie. Faites une virée au magasin du village. Emportez une délicieuse miche de pain ou du fromage cheddar fabriqué ici même à Upper Canada Village!

fresh bread at the village bakery

Cuisines et jardins

Visitez les cuisines de la ferme des Loucks et de la métairie pour une idée du menu du jour! La préparation des repas et la conservation des aliments pour les rudes mois d’hiver, des activités très prenantes, faisaient partie intégrante du quotidien. Les vergers et les grands potagers de la ferme des Loucks et de la taverne Cook étaient essentiels pour approvisionner le village en nourriture. D’autres jardins patrimoniaux de la maison des Robertson et de la salle Crysler ont été cultivés par plaisir personnel, pour honorer la nature et, qui sait, pour faire une déclaration solennelle.

fresh pie at the bakery

Transports

Au milieu du XIXe siècle, les voyages étaient souvent pénibles. Les personnes marchaient, montaient à cheval ou conduisaient un véhicule tiré par des chevaux, suivant les routes disponibles. Elles ont également emprunté les voies navigables et voyagé par train. Notez la variété de véhicules tirés par des chevaux alors en service depuis la taverne et écurie Cook et la ferme Loucks : la charrette à bascule, le chariot agricole, le cabriolet, l’omnibus et la diligence. Le Upper Canada Village élève et entraîne plus de 20 chevaux canadiens. Profitez de l’une des trois balades suivantes : à bord de la charrette tirée par des chevaux, du chaland ou du train miniature.

horse carriage at the village

VISITE DU VILLAGE

L’arôme du pain frais se répand deux fois par jour dans le centre du village. Il émane de ce bâtiment en bois rouge où le boulanger a pétri la pâte dès l’aube.

La tradition dicte les gestes de nos boulangers : ils allument un feu de bois dur à l’intérieur du four en briques rouges, ils attendent que le four soit chauffé au degré voulu, ils en sortent les braises et ils y placent les moules à pain. Les boulangers préparent la pâte à partir de la farine moulue à la minoterie à vapeur Bellamy, à proximité. C’est la chaleur qui se dégage des briques chauffées du four qui cuit le pain.

La plupart des fermiers et des villageois faisaient leur propre pain autrefois, mais on en avait toujours besoin pour les voyageurs et les auberges

Les visiteurs peuvent acheter du pain* au magasin du village, situé à l’entrée sur le site.

*Notez que nos poêles de la boulangerie sont graissées avec du saindoux (graisse de porc), selon la façon dont cela a été fait en 1866.